" Le Premier Faux Pas d’EL TATA MARTINO "
Pour le compte de la 25ème journée de la LIGA
BBVA, le FC BARCELONE se déplaçait en terre basque pour y affronter LA REAL
SOCIEDAD. En l’espace d’un mois, c’est la troisième confrontation entre les
deux clubs après la demi-finale de LA COPA DEL REY qui a vu les BLAUGRANAS
éliminer l’équipe de SAN SEBASTIAN après une victoire au CAMP NOU et un match
nul à l’ANOETA. C’est donc avec un arrière-gout de Revanche que LA REAL
entreprenait cette rencontre, tandis que les barcelonais n’avaient d’autre
choix que de s’imposer pour conserver le fauteuil de leader, momentanément
subtilisé par les MERENGUES après leur victoire face à ELCHE en match avancé.
Une rencontre difficile, sur une pelouse historiquement compliquée pour LOS
CULES qui ne peuvent qu’afficher un air de surprise en découvrant la formation
de la soirée. Sans ALVES, MASCHERANO, XAVI, CESC et ALEXIS, EL TATA MARTINO
alignait deux pivots défensifs en les personnes de ALEX SONG, et de SERGIO
BUSQUETS légèrement décalé en avant. Seul INIESTA était destiné à tenir les
rênes du milieu de terrain catalan, tandis que NEYMAR retrouvait la
titularisation pour la première fois depuis sa blessure à la cheville face au
GETAFE. Un 5-3-2 modifié, la recette qui a fait les joies catalanes des
dernières semaines n’est plus.. Verdict dans 90 minutes.
La rencontre démarre sur les chapeaux de roue, les locaux
sont les premiers à créer le danger sur coup-franc par l’intermédiaire
d’ANTOINE GRIEZMAN, mais VICTOR VALDES anticipe le rebond malicieux. Poussés
par le public de l’ANOETA, les joueurs d’ARRASATTE développent leur jeu
fougueux habituel. Dès la 10ème minute, c’est le revenant NEYMAR qui
en paie les frais lorsqu’une entrée musclée éjecte la perle brésilienne au rang
de blessé. Touché, NEY hésite à abandonner la pelouse , mais ce sera quand même
à 10 que les BLAUGRANAS disputent une dizaine de minutes tandis que le crack
brésilien se fait soigner sur la touche. Malgré l’infériorité numérique
provisoire, les barcelonais parviendront à se créer leur première occasion de
la partie lorsque ANDRES INIESTA combine avec PEDRO qui frôle la lucarne basque
d’un gauche enveloppé. Après une occasion de CARLOS VELA, LA REAL SOCIEDAD
obtiendra un corner à la 32ème minute qui sera botté par SERGIO
CANALES. En deux temps, le madrilène parvient à centrer vers la surface où
ELUSTONDO prend le meilleur sur ALEX SONG obligeant l’ex-GUNNER à dévier le
ballon de la poitrine dans ses propres filets (32’). Ouverture du score pour
les basques, l’ANOETA rugit mais la
soirée ne fait que commencer.
Piqués dans le vif, les catalans ne mettront que quatre
minutes pour réagir, et de manière conséquente. Sur un mouvement initié par
ADRIANO à gauche, le ballon parvient à LEO MESSI qui se retourne balle au pied
pour trouver MONTOYA monté en support. L’arrière droit MASIANO remet le ballon
vers LA PULGA qui profite d’un écran de SERGIO BUSQUETS pour frapper depuis
l’entrée de la surface et battre BRAVO d’un gauche croisé (36’). Un à un, balle
au centre. En LIGA, c’est le cinquième but de LEO MESSI en 5 rencontres, rien
d’impressionnant pour LA PULGA qui
semble peu à peu reconquérir son efficacité d’avant. Malgré une erreur de
dégagement de PIQUE qui offre une occasion toute faite au mexicain CARLOS VELA,
ce sera sur un score de parité que les deux protagonistes rejoindront les
vestiaires à la fin de la première mi-temps. Une mi-temps où les catalans n’ont
pu briller, dominés par les joueurs de LA REAL, trahis par un système de jeu
lent, peu créatif, tardif voir passif même à l’encontre du brillantissime
positionnement basque.
A la reprise, les CULES découvrent leur malheur lorsqu’il
voient le banc de touche catalan avec une personne manquante à l’appel. Selon
les speakers de la télévision espagnole, GERARDO « EL TATA » MARTINO a
été contraint de rejoindre les tribunes après avoir protesté, outrageusement,
auprès de l’arbitre dans le tunnel menant aux vestiaires. Ce seront donc ses
auxiliaires qui mèneront l’équipe AZULGRANA lors de ce deuxième acte. Une image
qui, étrangement, rappelle les épisodes de la saison dernière lorsque TITO VILANOVA
cédait sa place à JORDI ROURA, certes pour des raisons totalement
différentes.
La première occasion de cette deuxième période sera l’œuvre
du stoppeur catalan BARTRA, ce dernier dévie un corner de NEYMAR de la tête
obligeant BRAVO à intervenir. Mais à la 54ème minute, la chute longuement
pressentie de l’ogre catalan devient réalité lorsque, sur un long dégagement du
gardien BRAVO, MARC BARTRA rate sa remise de la tête pour laisser filer VELA
seul sur le côté gauche. Le mexicain percute avant de décaler le ballon vers la
droite où GRIEZMAN, esseulé, glisse pour frapper du droit et battre un VICTOR
VALDES totalement délaissé (54’). Incroyable. Depuis le gardien jusqu’au
buteur, c’est seulement trois touches qui ont suffi pour percer une défense
catalane à la ramasse. Et comme les désastres surviennent en nombre, l’orgueil
BLAUGRANA va s’écrouler sur la pelouse de l’ANOETA cinq minutes plus tard.
Depuis l’aile droite, ANTOINE GRIEZMAN destine un centre du gauche qui surprend
une défense barcelonaise statique. Parti à la limite du hors-jeu et sans aucun
adversaire, ZURUTUZA anticipe la sortie de VALDES pour dévier le ballon du
gauche dans les filets déserts (56’). L’ANOETA jubile, la joie est basque ce
soir, le malheur est réservé aux descendants de la Catalogne qui n’ont plus que
30 minutes pour inscrire 3 buts. Une REMONTADA en laquelle les plus fervents
supporters CULES ne peuvent croire, et pour cause, un rendement BLAUGRANA très
mince, des joueurs perdus sur le terrain et surtout, des duels systématiquement
gagnés par l’équipe locale.
Malgré l’entrée de CESC et de ALEXIS, les catalans peinent à
se créer la moindre occasion, au fait, ce sont les basques qui auraient pu
aggraver l’addition lors des dernières minutes grâce à CARLOS VELA qui trouve
le poteau droit de VALDES. Lamentable, la prestation catalane fait froid dans
le dos. C’est la deuxième défaite du Barça en terre basque ; après le
voyage au SAN MAMES conclu par une déroute, celui vers l’ANOETA avait fini par
être aussi périlleux. Visiblement, cette région ne réussit pas aux catalans qui
y ont laissé toutes leurs plumes, avec en prime, le fauteuil de leader qui pour
la première fois de la saison, accueille le rival éternel.
Défaite
lourde et sèche donc pour le FC BARCELONE lors d’une soirée qui sera remémorée
comme le premier faux pas d’EL TATA MARTINO. Depuis son arrivée, le tacticien
argentin a toujours réussi ses choix en gagnant le respect de toute LA GENTE
DEL BARCA grâce à sa vision, son charisme, et son pragmatisme. La victoire face
au MANCHESTER CITY a été la dernière preuve de cette réussite, mais à l’ANOETA,
EL TATA a commis plus d’une erreur. Tout d’abord, le Barça ne peut évoluer sans
chef d’orchestre, et les maestros, on n’en a plus que 2 en les personnes de
XAVI HERNANDEZ et de CESC FABREGAS. Se défaire d’un meneur de jeu qui stabilise
la possession et ancre le positionnement de l’équipe dans le camp adverse
relève de l’attitude suicidaire, et si THIAGO ALCANTRA pouvait jadis endosser
ce rôle, jamais ANDRES INIESTA ne pourra le faire à cause de son profil
technique et de son registre de jeu. Ensuite, si la rotation est un principe,
ne pas changer une composition gagnante en est un aussi. Raison de plus :
le voyage à l’ANOETA n’a jamais été une partie de plaisir, et le moment était
véritablement mal choisi pour donner du repos aux pièces maîtresses de l’équipe.
Enfin, et même si l’entrée de CESC intervient à l’heure de jeu, il était déjà
trop tard pour sauver un onze déjà en perdition, affaibli par la fougue de son
adversaire et par un écart au score déjà irrattrapable. Voilà, c’est dit. La
défaite de l’ANOETA a été le premier faux pas d’EL TATA MARTINO, et pour
preuve, EL MISTER a perdu les nerfs pour la première fois de la saison et s’est
retrouvé expulsé aux gradins. Néanmoins, la perfection n’est-elle pas divine ?
L’erreur n’est-elle pas le seul chemin vers l’apprentissage ? GERARDO « EL
TATA » MARTINO a commis une erreur, et après.. L’erreur a été reconnue par
son auteur, le pardon accordé par la GENTE…Et le Barça reste le Barça. Bon,
moins bon ou même mauvais, c’est le Barça.
Premiers, deuxièmes ou bon derniers, c’est le Barça. Voilà.