mardi 25 février 2014

Résumé de Match : REAL SOCIEDAD vs FCB / LIGA BBVA J25

" Le Premier Faux Pas d’EL TATA MARTINO "

Pour le compte de la 25ème journée de la LIGA BBVA, le FC BARCELONE se déplaçait en terre basque pour y affronter LA REAL SOCIEDAD. En l’espace d’un mois, c’est la troisième confrontation entre les deux clubs après la demi-finale de LA COPA DEL REY qui a vu les BLAUGRANAS éliminer l’équipe de SAN SEBASTIAN après une victoire au CAMP NOU et un match nul à l’ANOETA. C’est donc avec un arrière-gout de Revanche que LA REAL entreprenait cette rencontre, tandis que les barcelonais n’avaient d’autre choix que de s’imposer pour conserver le fauteuil de leader, momentanément subtilisé par les MERENGUES après leur victoire face à ELCHE en match avancé. Une rencontre difficile, sur une pelouse historiquement compliquée pour LOS CULES qui ne peuvent qu’afficher un air de surprise en découvrant la formation de la soirée. Sans ALVES, MASCHERANO, XAVI, CESC et ALEXIS, EL TATA MARTINO alignait deux pivots défensifs en les personnes de ALEX SONG, et de SERGIO BUSQUETS légèrement décalé en avant. Seul INIESTA était destiné à tenir les rênes du milieu de terrain catalan, tandis que NEYMAR retrouvait la titularisation pour la première fois depuis sa blessure à la cheville face au GETAFE. Un 5-3-2 modifié, la recette qui a fait les joies catalanes des dernières semaines n’est plus.. Verdict dans 90 minutes.

La rencontre démarre sur les chapeaux de roue, les locaux sont les premiers à créer le danger sur coup-franc par l’intermédiaire d’ANTOINE GRIEZMAN, mais VICTOR VALDES anticipe le rebond malicieux. Poussés par le public de l’ANOETA, les joueurs d’ARRASATTE développent leur jeu fougueux habituel. Dès la 10ème minute, c’est le revenant NEYMAR qui en paie les frais lorsqu’une entrée musclée éjecte la perle brésilienne au rang de blessé. Touché, NEY hésite à abandonner la pelouse , mais ce sera quand même à 10 que les BLAUGRANAS disputent une dizaine de minutes tandis que le crack brésilien se fait soigner sur la touche. Malgré l’infériorité numérique provisoire, les barcelonais parviendront à se créer leur première occasion de la partie lorsque ANDRES INIESTA combine avec PEDRO qui frôle la lucarne basque d’un gauche enveloppé. Après une occasion de CARLOS VELA, LA REAL SOCIEDAD obtiendra un corner à la 32ème minute qui sera botté par SERGIO CANALES. En deux temps, le madrilène parvient à centrer vers la surface où ELUSTONDO prend le meilleur sur ALEX SONG obligeant l’ex-GUNNER à dévier le ballon de la poitrine dans ses propres filets (32’). Ouverture du score pour les basques,  l’ANOETA rugit mais la soirée ne fait que commencer.

Piqués dans le vif, les catalans ne mettront que quatre minutes pour réagir, et de manière conséquente. Sur un mouvement initié par ADRIANO à gauche, le ballon parvient à LEO MESSI qui se retourne balle au pied pour trouver MONTOYA monté en support. L’arrière droit MASIANO remet le ballon vers LA PULGA qui profite d’un écran de SERGIO BUSQUETS pour frapper depuis l’entrée de la surface et battre BRAVO d’un gauche croisé (36’). Un à un, balle au centre. En LIGA, c’est le cinquième but de LEO MESSI en 5 rencontres, rien d’impressionnant  pour LA PULGA qui semble peu à peu reconquérir son efficacité d’avant. Malgré une erreur de dégagement de PIQUE qui offre une occasion toute faite au mexicain CARLOS VELA, ce sera sur un score de parité que les deux protagonistes rejoindront les vestiaires à la fin de la première mi-temps. Une mi-temps où les catalans n’ont pu briller, dominés par les joueurs de LA REAL, trahis par un système de jeu lent, peu créatif, tardif voir passif même à l’encontre du brillantissime positionnement basque.  

A la reprise, les CULES découvrent leur malheur lorsqu’il voient le banc de touche catalan avec une personne manquante à l’appel. Selon les speakers de la télévision espagnole, GERARDO « EL TATA » MARTINO a été contraint de rejoindre les tribunes après avoir protesté, outrageusement, auprès de l’arbitre dans le tunnel menant aux vestiaires. Ce seront donc ses auxiliaires qui mèneront l’équipe AZULGRANA lors de ce deuxième acte. Une image qui, étrangement, rappelle les épisodes de la saison dernière lorsque TITO VILANOVA cédait sa place à JORDI ROURA, certes pour des raisons totalement différentes.  

La première occasion de cette deuxième période sera l’œuvre du stoppeur catalan BARTRA, ce dernier dévie un corner de NEYMAR de la tête obligeant BRAVO à intervenir. Mais à la 54ème minute, la chute longuement pressentie de l’ogre catalan devient réalité lorsque, sur un long dégagement du gardien BRAVO, MARC BARTRA rate sa remise de la tête pour laisser filer VELA seul sur le côté gauche. Le mexicain percute avant de décaler le ballon vers la droite où GRIEZMAN, esseulé, glisse pour frapper du droit et battre un VICTOR VALDES totalement délaissé (54’). Incroyable. Depuis le gardien jusqu’au buteur, c’est seulement trois touches qui ont suffi pour percer une défense catalane à la ramasse. Et comme les désastres surviennent en nombre, l’orgueil BLAUGRANA va s’écrouler sur la pelouse de l’ANOETA cinq minutes plus tard. Depuis l’aile droite, ANTOINE GRIEZMAN destine un centre du gauche qui surprend une défense barcelonaise statique. Parti à la limite du hors-jeu et sans aucun adversaire, ZURUTUZA anticipe la sortie de VALDES pour dévier le ballon du gauche dans les filets déserts (56’). L’ANOETA jubile, la joie est basque ce soir, le malheur est réservé aux descendants de la Catalogne qui n’ont plus que 30 minutes pour inscrire 3 buts. Une REMONTADA en laquelle les plus fervents supporters CULES ne peuvent croire, et pour cause, un rendement BLAUGRANA très mince, des joueurs perdus sur le terrain et surtout, des duels systématiquement gagnés par l’équipe locale.    

Malgré l’entrée de CESC et de ALEXIS, les catalans peinent à se créer la moindre occasion, au fait, ce sont les basques qui auraient pu aggraver l’addition lors des dernières minutes grâce à CARLOS VELA qui trouve le poteau droit de VALDES. Lamentable, la prestation catalane fait froid dans le dos. C’est la deuxième défaite du Barça en terre basque ; après le voyage au SAN MAMES conclu par une déroute, celui vers l’ANOETA avait fini par être aussi périlleux. Visiblement, cette région ne réussit pas aux catalans qui y ont laissé toutes leurs plumes, avec en prime, le fauteuil de leader qui pour la première fois de la saison, accueille le rival éternel.

Défaite lourde et sèche donc pour le FC BARCELONE lors d’une soirée qui sera remémorée comme le premier faux pas d’EL TATA MARTINO. Depuis son arrivée, le tacticien argentin a toujours réussi ses choix en gagnant le respect de toute LA GENTE DEL BARCA grâce à sa vision, son charisme, et son pragmatisme. La victoire face au MANCHESTER CITY a été la dernière preuve de cette réussite, mais à l’ANOETA, EL TATA a commis plus d’une erreur. Tout d’abord, le Barça ne peut évoluer sans chef d’orchestre, et les maestros, on n’en a plus que 2 en les personnes de XAVI HERNANDEZ et de CESC FABREGAS. Se défaire d’un meneur de jeu qui stabilise la possession et ancre le positionnement de l’équipe dans le camp adverse relève de l’attitude suicidaire, et si THIAGO ALCANTRA pouvait jadis endosser ce rôle, jamais ANDRES INIESTA ne pourra le faire à cause de son profil technique et de son registre de jeu. Ensuite, si la rotation est un principe, ne pas changer une composition gagnante en est un aussi. Raison de plus : le voyage à l’ANOETA n’a jamais été une partie de plaisir, et le moment était véritablement mal choisi pour donner du repos aux pièces maîtresses de l’équipe. Enfin, et même si l’entrée de CESC intervient à l’heure de jeu, il était déjà trop tard pour sauver un onze déjà en perdition, affaibli par la fougue de son adversaire et par un écart au score déjà irrattrapable. Voilà, c’est dit. La défaite de l’ANOETA a été le premier faux pas d’EL TATA MARTINO, et pour preuve, EL MISTER a perdu les nerfs pour la première fois de la saison et s’est retrouvé expulsé aux gradins. Néanmoins, la perfection n’est-elle pas divine ? L’erreur n’est-elle pas le seul chemin vers l’apprentissage ? GERARDO « EL TATA » MARTINO a commis une erreur, et après.. L’erreur a été reconnue par son auteur, le pardon accordé par la GENTE…Et le Barça reste le Barça. Bon, moins bon ou même mauvais, c’est le Barça.  Premiers, deuxièmes ou bon derniers, c’est le Barça. Voilà.

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