« PANOLADA AU CAMP NOU »
Pour le compte de la 34ème journée de la LIGA
BBVA, le FC BARCELONE 3ème au classement général accueillait
l’équipe basque de l’ATHLETIC DE BILBAO. Suite à leur défaite en milieu de
semaine face au rival éternel en finale de LA COPA DEL REY, les catalans
restaient également sur une autre note négative en championnat, vaincus par
l’équipe andalouse de GRANADA lors de leur précédente sortie. Eliminés en
CHAMPIONS LEAGUE, défaits en COPA, les BLAUGRANAS n’avaient plus d’autre choix
que de défendre leurs ultimes espoirs en LIGA. Quant à eux, les poulains du
tacticien Ernesto VALVERDE sont en train de réaliser une saison on peut plus
honorable puisque les lions de Bilbao sont classés 4èmes, une place
qui pourrait être synonyme de qualification en phase éliminatoire de la C1. Mis
à part son classement, l’ATHLETIC BILBAO jouit également d’un statut qui n’est
plus aussi cher à obtenir qu’autrefois : celui d’être l’une des 5 équipes
à avoir pu vaincre le Barça lors de la présente saison. En effet, le match
aller avait vu les basques s’imposer au SAN MAMES, avec mérite, face aux
catalans. Possibilité de réaction donc, mais aussi opportunité de revanche pour
les hommes d’EL TATA MARTINO qui, non seulement n’ont plus droit à l’erreur,
mais doivent également compter sur un faux pas des deux adversaires madrilènes
pour espérer le titre de champion d’Espagne.
Après une entame de match peu convaincante, le Barça
obtiendra sa première occasion à la 13ème minute. Suite à une passe
magique de LEO MESSI en pleine intervalle, PEDRO se retrouve en position de MANO a MANO mais le
canarien place son tir du droit au milieu de la cage permettant ainsi à IRAIZOZ
de sortir sa première parade de la partie. Une minute plus tard, ce sera au
Numéro 10 catalan de manquer l’ouverture du score. Sur un service de PEDRO dans
l’axe, Lionel MESSI parvient à emporter le ballon dans sa course avant de buter
sur une sortie de IRAIZOZ qui bloque l’effort de l’astre argentin. Après un but
refusé du même LEO MESSI pour cause d’hors-jeu, les catalans seront déniés à la
21ème minute par un tacle rageur du défenseur basque VALENCIAGA
qui sauve son gardien IRAIZOZ, battu, et
parvient à repousser la frappe dangereuse de ADRIANO au corner.
A la demi-heure de jeu, les bois du CAMP NOU se dresseront
pour refuser la joie aux deux protagonistes de la soirée. Ce seront d’abord les
basques de l’ATHLETIC qui voient une spectaculaire reprise aérienne de ADURIZ
repoussée par le poteau gauche de PINTO, relégué au rang de supporter. Dans
l’action qui suivra, ce sera au tour des CULES de blâmer la malédiction des
poteaux lorsqu’un effort mené par PEDRO à gauche est ponctué par une déviation
de ALEXIS SANCHEZ sur la transversale. Incroyable, en une minute seulement, les
deux adversaires ont tous deux trouvé le cadre, ou plutôt ses limites. Mais
avant la fin du premier acte, ce sera la gardien IRAIZOZ qui s’illustrera en intervenant
devant les frappes de ALEXIS et de ADRIANO pour conserver la propreté de ses
filets. C’est donc sur le score nul et vierge de 0-0 que les deux équipes
rejoignent les vestiaires. Malgré un léger ascendant en faveur des BLAUGRANAS,
c’est à un match plutôt équilibré qu’on assiste au CAMP NOU. Constat
visible : Au CAN BARCA, la crise de résultats est toujours d’actualité.
En seconde période, le constat visible établi ci-dessus est
confirmé cinq minutes après la reprise. Suite à une récupération de MUNAIN face
à BARTRA, le ballon parvient à ADURIZ à l’entrée de la surface. L’avant-centre
basque se met sur son pied droit avant d’envelopper le ballon à ras terre au
deuxième poteau pour inscrire le premier but de la partie (50’). Blessé dans
son orgueil, une partie de la GENTE présente au CAMP NOU montre ses mouchoirs
blancs, et on assiste alors à une petite PANOLADA qui, justifiée ou abusée,
démontre la frustration d’un public à bout d’espoirs.
La réaction catalane surviendra quelques minutes plus tard
lorsque PEDRO manque son deuxième MANO a MANO de la soirée. Servi par XAVI à
gauche de la surface, PEDRO arme son tir et frappe du gauche mais IRAIZOZ sort
le ballon, magistralement, du pied au corner. Invraisemblable, c’est comme si l’ensemble
des gardiens de LA LIGA attendaient toute la saison pour exploser en prestation
face au Barça. Mais à l’heure de jeu, ce sera la maladresse catalane qui
protégera l’ATHLETIC de l’égalisation. Sur un service de ALEXIS SANCHEZ, LEO
MESSI part dans un MANO a MANO face à IRAIZOZ, mais après avoir fixé le gardien
basque, LA PULGA croise beaucoup trop son ballon qui finit à côté du poteau
gauche. Lamentable. Dans des circonstances ordinaires, EL DIEZ ne rate jamais
ce type d’actions : Le dilemme LEO MESSI se poursuit…
Après une frappe « missile » de ANDER HERRERA qui
frôle la transversale catalane, EL TATA MARTINO prend conscience de la gravité
de la situation. Le tacticien argentin appelle alors XAVI HERNANDEZ au banc et
fait entrer CESC FABREGAS dans une manœuvre tactique pour l’égalisation. Deux
minutes plus tard, l’infaillibilité des hommes de ERNESTO VALVERDE tombe à
l’eau et le Coaching de GERARDO MARTINO donne ses fruits instantanés. Sur
l’aile droite, DANI ALVES enrhume trois défenseurs basques dont deux se voient
infliger le petit pond par EL GATO qui parvient à s’incruster dans la surface
adverse avant de mettre le ballon en retrait pour ALEXIS SANCHEZ. EL CHILENO
frappe en première intention et c’est PEDRO, opportuniste, qui dévie le ballon
du droit pour prendre à contre-pied IRAIZOZ et inscrire le but de l’égalisation
(72’).
Deux minutes plus tard, on assiste au 2ème
épisode de LA REMONTADA catalane. Sur un coup-franc des 20 mètres qu’il a
obtenu lui-même, LEO MESSI catapulte le ballon dans les filets de IRAIZOZ d’une
frappe sèche qui ne laisse aucune chance au portier basque (74’). Deux à un
pour le Barça, le CAMP NOU exulte, LA PANOLADA de la première mi-temps n’est
plus qu’un souvenir regretté. Toujours est-il que l’insécurité ressentie par le
peuple CULE présent au stade, qui selon
les médias espagnols avait prévu cette PANOLADA pour la 11ème
minute, mais qui n’a fini par l’exprimer qu’une fois le Barça mené au score,
est un indice du climat néfaste qui domine le CAN BARCA actuellement.
Après une montée héroïque de MASCHERANO qui déboule dans la
partie adverse balle au pied avant de frapper des 20 mètres au-dessus du cadre,
ce sera l’heure au dernier changement de la partie où TELLO prend la place d’un
ALEXIS SANCHEZ applaudi par le CAMP NOU.. Une fois n’est pas coutume me
dira-t-on. Immédiatement après son entrée, TELLO fait appel à sa
vitesse-lumière pour mener une contre-attaque fulgurante et éliminer le dernier
défenseur adverse avant de piquer le ballon sur IRAIZOZ, sans suffisamment de
force hélas puisqu’un retour de DE MARCOS permet aux basques d’éviter le 3ème
but presque sur la ligne. Mais à une minute de la fin du temps additionnel,
l’insécurité passe dans le clan CULE puisque MIKEL RICO aurait pu égaliser le
score et réaliser le HOLD-UP parfait si un certain MASCHERANO n’était pas
présent sur la ligne pour sauver les siens, de la poitrine, dans une image qui
rappelle étrangement les sauvetages de CARLES PUYOL dans ses jours de
jeunesse.. MASCHERANO, alias EL JEFFECITO, un joueur qui à l’image de beaucoup d’éléments
du groupe actuel, fait de son mieux dans un poste qui n’est pas le sien,
mouille le maillot sans que cela soit toujours suffisant, et qui se sent perdu
mais qui s’accroche malgré tout dans une équipe où le succès semble être
conjugué au passé-proche.
Victoire au gout de REVANCHA pour le FC BARCELONE face à une
excellente équipe de l’ATHLETIC BILBAO. Mais si la revanche a répondu présente,
la réaction toujours attendue par LOS CULES à la suite des dernières défaites de
leurs idoles n’a toujours pas eu lieu. Certes, le rendement de certains
joueurs, en l’occurrence LEO MESSI, a connu une légère amélioration mais le
rendement de l’équipe lui, reste toujours loin des expectations. Au classement général, ce sont trois points
de plus dans le compteur du Barça qui se positionne temporairement en 2ème
place, à quatre longueurs de l’ATLETI et devant le REAL qui n’a pas disputé de
match ce week-end. Etrangement, quand il s’agit des BLANCOS et de leur
insaisissable rêve de DECIMA, tout devient permis.. Jamais le Barça n’aurait
profité d’une semaine de repos pour négocier un match européen aussi important
soit-il. Mais que voulez-vous, la capitale sera toujours chouchoutée par son
Royaume, même si cela se fait au détriment de l’égalité de traitement. Les
médias espagnols eux, ne commentent même pas cette décision et se contentent
d’annoncer la date prévue pour rejouer ce match en retard…Comme si c’était tout
à fait normal. Mais tout ceci n’est que polémique inutile. Ce qui compte pour
nous CULES, c’est de défendre notre ultime espoir de sacre jusqu’à la dernière
minute de cette saison. La PANOLADA affichée au CAMP NOU démontre certes le
climat négatif qui règne dans le CAN BARCA, car après les insultes qui ont été
proliférées à l’encontre des joueurs lors de leur retour de VALENCE, c’est
visiblement au tour des dirigeants de subir la colère de LA GENTE. Mais il faut
se dire qu’une PANOLADA, nous n’en avions plus connu depuis 7 ans maintenant,
le jour où le Barça a touché le fond à la fin de l’ère RIIJKARD-RONALDINHO, autrement
dit à la veille de la résurrection GUARDIOLA-MESSI. Et c’est là que revient un
souvenir qui ne date pas d’aussi longtemps qu’on peut croire, mais qui, à force
de désillusions et de frustrations répétitives, semble aussi loin que l’enfance
pour un vieux sexagénaire : Une mosaïque brandie par le CAMP NOU en
lettres catalanes « SOM UN EQUIP ! ». Où sommes-nous de ce
slogan qui montre la solidarité du BARCELONISMO lors des moments les plus
difficiles ? Où sommes-nous de cette confiance inébranlable que même les
assauts médiatiques et institutionnels les plus farouches ne pouvaient
déstabiliser ? A quatre matchs de la fin des journées de LA LIGA, c’est
cet esprit-là qu’il faut démontrer pour lutter contre le désespoir. Mais
n’est-ce pas ça le Foot, rêver de probabilités aussi incertaines soient elles,
rêver quand tous les autres nous disent de nous réveiller… Rêvons ensemble
donc, comme UN EQUIP, peut être que la réalité, l’avenir surtout, seront moins
durs à notre réveil.