mardi 29 avril 2014

Résumé de Match : VILLAREAL vs FCB / LIGA BBVA J35

« TITO, PER SEMPRE ETERN.. »

Quarante-huit heures seulement après la nouvelle dévastatrice du décès de TITO VILANOVA, le FC BARCELONE, entité en deuil, entreprenait la 35ème journée de LA LIGA BBVA par un déplacement très compliqué au stade du MADRIGAL afin d’y affronter l’équipe locale du VILLAREAL. Dans des circonstances presque insurmontables, les BLAUGRANAS se devaient de conserver leurs espoirs de LIGA, aussi minimes soient-ils, en s’imposant sur une pelouse où tous les grands d’Espagne n’ont pu sortir leurs épingles du jeu.  Pour ce faire, c’est un effort surhumain qui est demandé à des joueurs qui ne savent plus où donner de la tête. Foudroyés par la perte d’un idole, un enseignant et un exemple que fut FRANCESC « TITO VILANOVA », les catalans devaient, une fois de plus, faire preuve de force de caractère et de solidité émotionnelle face au sous-marin jaune qui réalise une saison on peut plus satisfaisante. Mais avant le sifflet initial, on assiste à une minute de silence très lourde où on voit les hommes en bleu et grenat tenter de retenir leurs larmes, mais en vain. L’image de SERGIO BUSQUETS en larmes, démontre le triste état psychique d’un groupe que les facteurs extra-sportifs n’ont pas épargné depuis plus de 2 ans maintenant. Une minute de silence qui a d’ailleurs été reprise, non seulement sur tous les terrains espagnols, mais également sur plusieurs pelouses européennes ce week-end, au STADIO OLYMPICO, à l’ALLIANZ ARENA, à l’AMSTERAM ARENA… TITO, PER SEMPRE ETERN, c’est sur ces mots que ce match "pas comme les autres" commence entre un club local ambitieux de faire tomber un autre grand d’Espagne, et un grand d’Espagne et d’Europe qui a perdu beaucoup de son brillant.

Dès le début du match, les difficultés psychiques ressenties par le groupe catalan se manifestent sur le terrain. Malgré une nette domination du jeu et en dépit d’une volonté prononcée d’aller vers les buts, le jeu BLAUGRANA manque de fougue et d’intensité. Après un premier coup-franc de XAVI HERNANDEZ bloqué par le gardien ASSENJO, ce sera DANI ALVES qui tentera de trouver le cadre d’une frappe du gauche qui passe au-dessus du cadre. La première véritable occasion catalane sera à mettre au compte de LEO MESSI qui reçoit le ballon en pleine surface mais la frappe de LA PULGA, beaucoup trop molle, beaucoup trop centrée, est repoussée par ASSENJO du pied. Ensuite, et malgré une écrasante possession de ballon, les hommes d’EL TATA MARTINO souffrent du syndrome du Jeu statique et ne parviennent pas à se créer de véritable danger.

Ce ne sera qu’aux 5 dernières minutes de la première mi-temps que le jeu se décongestionnera des deux camps : Visiteurs puis locaux passent à côté de l’ouverture du score. D’abord, ce sera XAVI qui, après avoir reçu un excellent service en retrait de ALEXIS ne trouve pas le cadre à cause d’un tacle rageur du défenseur MUSACCIO. Ensuite, et sur une action presque identique à la précédente, ce sera MARC BARTRA qui sauvera les siens d’un intérieur placé de AQUINO qui se deirigeait droit vers les filets. Mais lors du temps additionnel, le sous-marin jaune porte le coup du HOLD UP à son adversaire catalan. Sur une action de contre, JONATAN PEREIRA -entré en cours de jeu- parvient à trouver CANI du gauche en pleine intervalle. Le transfert le plus cher de l’histoire du VILLAREAL, CANI, en profite pour mettre le ballon, sans contrôle, au deuxième poteau d’un intérieur qui ne laisse aucune chance à PINTO (46’). Contre le sens du jeu, contre la physionomie du Match, les locaux mènent au retour vers les vestiaires tandis que les BLAUGRANAS, déjà dévastés avant même l’entame de la partie, se retrouvent encore plus bas que jamais.

Après la pause, la réaction catalane est portée par LEO MESSI qui se crée deux occasions coup sur coup sans parvenir à faire mouche. La première voit LA PULGA accélérer depuis l’aile droite pour envelopper le ballon en direction du deuxième poteau mais la vigilance du gardien dénie l’astre argentin. La deuxième sera sur coup franc, mais ASSENJO vole à la parade pour préserver la propreté de ses filets. Et alors qu’on attendait impatiemment le but de l’égalisation côté BLAUGRANA, l’équipe du VILLAREAL réalise l’exploit de doubler le score, toujours contre le sens du jeu.  Cette fois ce sera depuis l’aile droite que AQUINO parvient à centrer en direction du point de penalty où TRIGUEIROS vient battre PINTO d’une tête smachée, devant la passivité d’une défense à la ramasse (55’). Deux buts à zéro en faveur du sous-marin jaune. Après la souffrance, vient le chaos côté Barça.. Compliqué, très compliqué pour des joueurs qui ni le destin ni le football ne semblent épargner des malheurs successifs. L’espoir minime de LIGA semble alors s’effriter sur la pelouse du MADRIGAL et les rêves de grandeur catalans ressemblent de plus en plus à des souvenirs perdus dans le noir. Mais au regard des circonstances, que dire, que dire à des joueurs dont on demandent le surhumain, car après tout.. Ils sont bien humains nos idoles, aussi talentueux, connus, riches, fougueux ou battants soient-ils. Et c’est dans de pareils moments qu’on est forcé de le constater.

A l’heure de jeu, et devant la gravité du score affiché au tableau, GERARDO MARTINO intervient pour faire entrer CESC à la place de XAVI et TELLO à la place de ALEXIS. Deux petites minutes plus tard, l’improbable finit par se produire au MADRIGAL, et de la plus étrange des manières. Sur une action construite par CESC et INIESTA côté gauche, EL QUATRO ouvre le jeu vers la droite où PEDRO touche le ballon du talon vers DANI ALVES positionné à droite de la surface. EL GATO frappe en direction des filets mais le défenseur Gabriel PAUUSTA dévie le ballon dans ses propres filets pour la réduction du score (65’). Aucun signe de joie, aucun geste de célébration, aucun sourire d’espoir, voici ce qui témoigne de l’état psychologique très compliqué des hommes en bleu et grenat qui voient enfin une fine lueur d’espoir apparaitre au loin…Pas si loin que ça ! Treize minutes après cette première bourde défensive du VILLAREAL, les locaux récidiveront dans leur générosité fautive.  Toujours sur un centre provenant de DANI ALVES, le défenseur MUSACCIO dévie le ballon de la tête dans les filets de son gardien (78’) et porte le score à égalité. Incroyable, encaisser deux buts contre son camp dans un même match et dans une même mi-temps, c’est rare dans le monde du football mais que voulez-vous : Peut-être que le destin a enfin eu pitié du sort du Barça, peut être que ce petit coup de pouce suffirait à provoquer le réveil, même tardif, des joueurs les plus attristés qu’est  connu le MES QUE UN CLUB depuis fort longtemps.  

Et c’est exactement ce qui se passera.  A 7 minutes de la fin du temps réglementaire,  SERGIO BUSQUETS parvient à récupérer le ballon à hauteur de la ligne médiane avant de s’enfoncer dans la défense adverse grâce à ses grandes enjambées pour destiner une passe lobée en direction de CESC positionné en pleine surface. De la tête, EL QUATRO remise le cuir vers l’axe où LEO MESSI est là pour le reprendre du droit et battre enfin, dignement,  ASSENJO pour la première fois de la soirée (83’). REMUNTADA du FC BARCELONE qui revient de loin pour renverser la tendance d’une partie aussi étrange que morose. En signe de « célébration », MESSI et les siens pointent le ciel du doigt.. Un geste expressif qui démontre la force de caractère catalane : Le décès de TITO est encore plus présent dans les mémoires, au moins, c’est par la victoire qu’on commémorera son départ.

Voilà, c’est dans la douleur et les larmes que s’est accomplie la victoire du FC BARCELONE sur la difficile pelouse du MADRIGAL. Entité en deuil, le Barça a encore confirmé que la lutte dans le désespoir est un de ces principes inaltérables, et ce grâce à des joueurs dont la force de caractère n’est plus à prouver. Face au décès de TITO VILANOVA, face à une tristesse immense et une morosité sans fin, face à une pression extra-sportive qui a demandé des efforts surhumains, les BLAUGRANAS ont répondu présents par une victoire qui restera dans les mémoires tant par les deux autogoals de VILLAREAL que par l’attitude des joueurs catalans. Parfois, on se demande comment font nos idoles pour surpasser tous les imprévus de la saison sportive, pour continuer à croire en leurs espoirs aussi improbables soient-ils, pour nous donner, nous, une raison de rêver alors que eux s’en trouvent privés. Merci aux joueurs, merci aux CULES dans le monde entier qui encouragent leur équipe dans la joie comme dans la douleur. Merci à tous ceux qui ont affiché leur support au MES QUE UN CLUB dans les quatre coins de la planète. Mais surtout : MERCI à TITO VILANOVA qui a été, est, et restera un exemple et une référence du BARCELONISMO jusqu’à la fin des temps. MISTER, nous ne t’oublierons jamais.  

TITO, PER SEMPRE ETERN..


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