« Comme une Leçon à l’Ecole »
Pour le compte de la 5ème Journée du Groupe H de
la CHAMPIONS LEAGUE, le FC BARCELONE, premier qualifié, se déplaçait pour
affronter les néerlandais de l’AJAX AMSTERDAM. Entre Barça et Ajax, c’est plus
qu’une similarité de style, plus qu’une influence ou une origine commune, plus
qu’un nombre interminable de joueurs et entraîneurs ayant endossé les deux
maillots. Pourtant, ce n’est que la première fois de l’histoire que les
catalans se déplaçaient, pour un match officiel, à l’AMSTERDAM ARENA. Entre
fils et disciples de CRUYFF, la bataille s’annonçait ardente : Les locaux,
pour sauver leurs dernières chances de qualification ; les visiteurs, pour
battre le record réalisé par un certain PEP GUARDIOLA, lui-même apprenti du
Football Total. Le FC BARCELONE, privé de pas moins de 8 joueurs clés, espérait
réitérer le score fleuve (4-0) réalisé lors du match aller pour s’assurer
définitivement la première place de poule.
Le début des hostilités sera marqué par un pressing haut des
locaux, les hommes d’EL TATA se retrouvaient systématiquement encerclés par des
jeunes néerlandais qui prenaient l’initiative à chaque récupération. Emmenés
par leur coach Franck DE BOER, lui-même Ex-Barcelonista, l’AJAX affichait un
comportement exemplaire sur le placement et l’engagement des joueurs, la
moyenne d’âge ne dépassant pas les 24 ans donnait à cette équipe une apparence
de JUNIORS au cœurs infatigables . La chose est claire, pour eux tout était à gagner , rien n’y est à perdre.
Après 12 minutes de souffrance, les CULES voient enfin la lumière par
l’intermédiaire de CESC qui reprend un ballon à l’intérieur de la surface mais
son tir est dévié au corner. Sept minutes plus tard, les Blaugranas replongent
dans la noirceur et le rythme effréné imposé par les joueurs de l’AJAX finit
par porter ses fruits. Sur un centre à ras terre de VAN RIJHN joué côté droit,
la défense catalane est à la ramasse, HOESEN dévie le ballon du talon et c’est
le sud-africain CERERO qui se retrouve seul pour dévier le ballon dans les
filets d’un PINTO impuissant (19’). Ouverture du score méritée pour les locaux,
l’AMSTERDAM ARENA se transforme en enfer rouge et blanc. Visiblement, la nuit
n’était pas notre.
Incapables de mettre le pied sur le ballon, les catalans
allaient devoir subir l’excellente prestation des petits-fils de CRUYFF. SCHOENE passe à côté de l’exploit lorsque sa
frappe passe à quelques centimètre de la barre transversale. Seul un Crack
pouvait ressusciter un Barça dont seulement le cadavre froid traînait sur le
terrain, et ce ne pouvait être que NEYMAR qui profita d’une passe en profondeur
de PEDRO pour accélérer et croiser un tir dévié par le gardien à quelques pas
du poteau. Ca, et puis rien.. La plus maigre des prestations catalanes de
la saison sentait mauvais, une possession de 45%, et une absence incroyable de
créativité. Presque tous les duels étaient remportés par les néerlandais, et la
pelouse glissante de l’ARENA ne faisait qu’empirer la note du cancre catalan. A
trois minutes de la fin de la première période, les joueurs de l’AJAX finissent
par mettre à terre leur adversaire de la soirée. Sur un dégagement raté de MASCHERANO, FISHER envoie un boulet de
canon que PINTO se couche pour bloquer, c’est alors que HOESEN fit usage d’un
geste presque acrobatique pour éliminer PUYOL et frapper du gauche. Le ballon,
dévié par PIQUE, prend à contrepied PINTO et annonce le deuxième but de
l’AJAX (42’).Désormais, seul un miracle pouvait ressusciter l’ogre catalan
: 2-0, souvenirs de la Bavière…
A la reprise, le mirage d’un miracle pris forme et la roue
de la chance semble avoir tournée pour sourire aux CULES. A la 48ème
minute, NEYMAR anticipe une passe en retrait et oblige VELTMAN à commettre l’irréparable
à l’intérieur de la surface. L’arbitre n’y pense pas deux fois, PENAL pour le
Barça et Carton rouge pour le défenseur néerlandais. Tournant du match ! On
ne pouvait demander mieux pour espérer le retour des AZULGRANAS. A la
transformation, XAVI HERNANDEZ qui prend le gardien à contrepied et redonne
espoir aux CULES, jusqu’à lors ébahis par l’infériorité frappante de leurs
idoles (49’). Evoluant désormais à 10, les locaux se devaient de se surpasser
pour conserver leur avantage au score, le match prend une autre tournure :
agressivité, protestations, tous les moyens sont bons pour sortir victorieux de
ce qui pourrait être une soirée historique. La pression offensive du Barça se
faisait ressentir, INIESTA illumina l’ARENA par une passe lobée qui trouve
NEYMAR en position de MANO A MANO, EL MOHICO emmène le cuir de la poitrine et
tente de lober le gardien mais le ballon est légèrement dévié au corner.
Au pied du mur, « EL TATA » MARTINO réagissait
avec les moyens du bord en introduisant 3 perles de la MASIA dont 2 disputaient
la première rencontre européenne de leurs carrières. PATRIC prenait la place de PUYOL, SERGI
ROBERTO celle de XAVI et enfin ADAMA TRAORE celle de CESC. A 10 minutes du
sifflet final, le Barça lança tout son poids vers le camp néerlandais obtenant
5 corners d’affilée, hélas en vain. PIQUE jouait les avant-centres tandis que
NEYMAR tentait l’exploit, rien de cela ne payait. Les locaux eux, se jetaient
sur chaque ballon comme des morts de faim, combattaient jusqu’au dernier
centimètre du terrain, rien ni personne ne pouvait leur hotter cet exploit,
celui d’avoir battu le FC BARCELONE un soir de Novembre.
A la fin de la partie, les jeunes de l’AJAX remportèrent une
victoire méritée par le courage et l’engagement démontré sur le terrain. Les
petits fils de CRUYFF ont ainsi donné une véritable leçon de football à leurs
cousins catalans : celle de rester fidèle à son style de jeu, à sa
conception d’attaque et à ses principes offensifs quelles que soient les
circonstances. Ce fut la victoire de la jeunesse, la supériorité de la GRINTA
et de la vivacité, mais surtout l’infériorité du Barça et la défaite de
l’opportunisme. C’est la première
défaite du FC BARCELONE sous la houlette de GERARDO « El Tata »
MARTINO, une défaite qui survient en Europe, post-qualification et en absence
de 8 joueurs clés. Cela étant, sur le plan du jeu, cela fait un bon bout de
temps qu’on ait pas vu le Barça évoluer de cette triste manière. Rationnaliser
cette défaite s’impose, en tirer les enseignements est une nécessité. Car,
après tout, l’AJAX est l’école du FOOTBALL TOTAL, le Barça son élève le
plus studieux. Aujourd’hui, c’est le maître qui l’emporta sur son disciple et il
faut en apprendre, comme une leçon à l’école..
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