L'Enfer du SAN SIRO ou le Souvenir d’Athènes..
Sur la pelouse de l’enceinte mythique du SAN SIRO, le choc
de la phase aller des 8èmes de final de la CHAMPIONS LEAGUE, opposait le MILAN
AC, 7 fois sacré champion, face aux catalans du FC BARCELONE, l’équipe qui
développe le plus beau football de la planète. Une opposition qui mettait en
face deux philosophies de jeu différentes, l’italienne qui mise sur la gestion
de l’espace, le regroupement défensif et l’efficacité offensive ; face à
la TIKI TAKA catalane qui prive l’adversaire du ballon et offre au public, même
le plus neutre, une démonstration de technique, des dédoublements de passes, et
des appels de balle fatals qui anéantissent les plus solides des adversaires. Un
Match qui recèle pour les CULES un goût permanent de revanche après la défaite
historique de la DREAM TEAM de CRUYF, presque 20 ans auparavant, face aux
diables milanais alors entraînés par le jeune FABIO CAPELLO, 4-0 lors d’une
finale inoubliable à ATHENES.
Le match débute par un Round d’observation où les deux
équipes cherchaient leurs repères sur le terrain. Le BARCA fidèle à son jeu de
passes courtes, détenait le contrôle du cuir sans pouvoir percer le bloc
défensif milanais. Les ROSSONERI ont été les premiers à frapper aux poteaux,
notamment par le biais du ghanéen SULEY MUNTARI dont la reprise du gauche passe
largement au dessous (5’). Les milanais reviendront à l’assaut par l’autre
ghanéen que compte l’équipe, PRINCE BOATENG reprend du gauche un corner de EL
SHAARAWI sans pouvoir cadrer (16’). En face, les BLAUGRANAS accusait la lenteur
de leur jeu fréquemment interrompu par les fautes répétitives des joueurs d’ALLEGRI.
Un manque de créativité frustrant marquait les offensives catalanes, seul LEO
MESSI tentait d’infiltrer la défense grâce à ses courses vertigineuses, hélas
toutes coupées à l’entrée de la surface de danger. Unique occasion lors de
cette première période, un tir lobé de XAVI HERNANDEZ facilement intercepté par
le gardien ABIATTI (20’). Même l’arbitre de la rencontre, l’écossais Craig
Thomson ne comptabilisera pas les 3 minutes de temps additionnel déclarées,
comme s’il était lui-même pressé de couper court à cette frustration
barcelonaise.
En seconde période, le BARCA essaiera d’avancer son
positionnement sur le terrain afin d’asphyxier les milanais qui évoluaient à 11
en repli défensif depuis la première période. Un CESC inexistant, un XAVI qui n’a
visiblement pas récupéré la totalité de ses moyens, et un LEO MESSI qui tente
tout sans succès, seul face au CATTENACIO italien.
La passivité catalane allait être punie à la 56ème
minute. Sur un coup-franc joué côté gauche, la frappe de MONTOLIVO est contrée
par JORDI ALBA, le ballon rebondit sur le bras de ZAPATA. L’arbitre ne siffle
pas, et c’est BOATENG qui reprend le rebond du gauche dans les filets de VICTOR
VALDES. Incroyable, le grand FC BARCELONA est mené au score, à contre jeu mais
sans démériter.
A partir de là, non seulement les BLAUGRANAS continuaient de
manquer de créativité, mais faisaient état d’un excès de vitesse et de
précipitation. LEO MESSI aura droit à un coup franc des 25 mètres qu’il
catapultera dans les tribunes, une occasion qui résume l’état d’esprit du onze
catalan. Après une belle couverture puis reprise de « PAZZO » PAZZINI
interceptée par VICTOR VALDES, c’est DON ANDRES qui tentera sa chance, son tir enveloppé
passe à côté du poteau gauche d’ABIATTI. Les barcelonais allaient même passer à
côté de l’égalisation lorsqu’un coup-franc botté par XAVI HERNANDEZ passe au
dessus du cadre (80').
Une minute plus tard, devant la stupeur générale, les
diables de Milan allaient récidiver pour mettre l’ogre catalan à terre. Sur une
longue passe de MONTOLIVO, le jeune NIANG met dans le vent CARLES PUYOL et
remet le ballon à EL SHAARAWI qui trouve MUNTARI seul au deuxième poteau. La
reprise du ghanéen ne laisse aucune chance à VICTOR VALDES (81'). Deux à Zéro au tableau, un
résultat inimaginable par les plus pessimistes des CULES. Le BARCA qui n’avait
plus perdu par plus d’un but de différence depuis JANVIER 2011 passaient la
pire de leurs soirées cette saison.
Au sifflet final, c’est la deuxième défaite de la saison en
CHAMPIONS LEAGUE pour les hommes de JORDI ROURA, qui à l’image de leur
capitaine, CARLES PUYOL obligé à quitter le terrain avant la fin de la rencontre,
époustouflé, la tête en sang, étaient passés à côté de ce match. Peu d’occasions
créées, c’est ce qui nous laisse perplexe, car même face au CELTIC, ou face à
la REAL SOCIEDAD, le BARCA manquait seulement de réussite, mais pas de
créativité. Un match qui ravive le souvenir de la défaite historique de 94 des
BLAUGRANAS de JOHAN CRUYFF face au MILAN AC à Athènes. Heureusement pour nous,
il reste un match retour où tous les espoirs seront permis. Les milanais
peuvent célébrer leur victoire pour la soirée, la qualification sera remise en
jeu dans 20 jours. Qui l’obtiendra ? La question est loin d’être tranchée.
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